Le monde est un plein de mystères

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Allons le parcourir !

mardi 3 février 2015

Melbourne : une ville artistique

Une visite éclair d'une journée mais un gros coup de coeur pour cette ville vivante, jeune, colorée et capitale culturelle de l'Australie.
Nous avons concentré notre temps sur le Street Art de Melbourne. Une mouvance artistique tellement développée que s'en est devenue une attraction touristique. Mais on se pose quand même la question de la légalité : comment font les artistes pour s'exprimer librement ? Dans les faits cette pratique est punie par la loi mais il semblerait qu'à Melbourne une tolérance voire une bienveillance règne sur la communauté d'artistes. On peut lire sur le site de la commune : "La Ville reconnait l'importance du Street Art et sa contribution à la culture urbaine."
Pour ce faire, les artistes ont besoin d'un permis. Des pionniers du Street Art comme Keith Haring ou Banksky sont passés par les fameux spots de Melbourne ; Collingwood ou la mythique Hoiser Street. Les galeries suivent le mouvement et sont prêtes a débourser des milliers pour une intervention, à bon entendeur...!




Autre exemple d'expression artistique de rue : le "Yarn Bombing" ou "tricot-graffiti", un mouvement de l'art contemporain qui consiste a recouvrir le mobilier urbain ou les éléments naturels de tricot.




lundi 2 février 2015

NGV de Melbourne : Art Contemporain aborigène

En allant en Australie je souhaitais vraiment pouvoir avoir un aperçu  de la création artistique contemporaine des Aborigènes d'Australie. La National Gallery of Victoria a réalisé ce rêve en proposant un focus intitulé "Indigenous Art". Une exposition multi-disciplinaire ; peinture sur toile, sur bois, photographie, dessin. Un grand nombre d'oeuvres faisant appel aux mythes des origines, au "Temps du Rêve" de manière très poétique. On y retrouve la faune et la flore locale. En voici un aperçu avec une sélection d'oeuvres :

Gulumbu Yunupingu, Stars, 2006. Northern Territory
Gulumbu Yunupingu, Garak, 2010. Northern Territory.
Gulumbu Yunupingu, Garak, 2010. Northern Territory
Série des peintures sur écorces d'eucalyptus par Gulumbu Yunupingu, inspirées d'histoires appelées "Rêves".
Le père de l'artiste lui racontait ces histoires lorsqu'elle était enfant, elles parlaient des constellations que l'on voit la nuit dans le ciel. Gulumbu aimait à y repenser et a peint des étoiles car elles connectent les humains du monde entier.

Tjanpi Desert Weavers
Kantjupayi Benson fait partie d'un groupe de femmes-artistes aborigènes de l'Ouest et du centre de l'Australie. Elles créent des sculptures colorées de laine, de fil et de "tjanpi"(herbes qui poussent sur leurs terres). "Les Tjanpi Desert Weavers" sont une corporation de femmes. Elles créent des objets sans but commercial premier, il s'agit plus d'un moyen de partager leur culture, de pérenniser leurs histoires. Leurs sculptures parlent du 'Temps du Rêve", le thème central de la culture aborigène, les origines de leur monde, de l'Australie et des ses habitants.

Kantjupayi Benson, Bush Banana, 2003. Western Australia.
Kantjupayi BENSON, Bush Banana, 2003. Western Territory.
"Bush Banana", histoire sombre représentée ici, celle d'une famille qui avait pour habitude de venir camper et de manger des bananes dans le bush mais un jour, deux hommes cachés dans les buissons ont tué la mère puis ses deux enfants avec leur boomerang. Sombre histoire...

Rover THOMAS, Dreamtime story of the willy-willy, 1989. Western Australia.
 Le willy-willy est un tourbillon de poussière qui se forme dans le désert. Il est représenté ici sous forme d'une spirale et consommé par le serpent arc-en-ciel qui est associé aux tempêtes dans la région de Kimberley. Le "Rainbow Serpent" est une divinité dans la mythologie aborigène. Son nom est tiré de sa ressemblance avec la forme de l'arc-en-ciel. Certains suggèrent que le lien entre le serpent et l'arc-en-ciel pourrait être lié au cycle des saisons et à l'importance de l'eau pour la vie humaine. Quand on voit un arc-en-ciel on dit que le "Rainbow Serpent" prend de l'eau d'une source pour en alimenter une autre, ce qui pourrait expliquer que certains points d'eau ne s'assèchent jamais.

Tout au long de l'exposition le visiteur voyage à travers les mythes de la culture aborigène, des oeuvres à la fois oniriques et poétiques et d'autres très poignantes révélant un vécu douloureux comme ce mur d'expressions qui vient clôturer l'exposition et laisse au public matière à réflexion…